9 mar 2010

Indonesie: Java, Bali et Lombok, du 7 fevrier au 8 mars

Après un long vol de nuit sans trop réussir à dormir (on embarque à 1h du mat, on nous sert un repas à 3h et on arrive à 7!), on arrive enfin à Jakarta vers midi. On a un mois de visa pour l’Indonésie, et un billet de sortie vers Singapour dans exactement 29 jours!

En fait, on apprend à l’arrivée que depuis le 26 janvier une nouvelle lois permet de prolonger son visa d’un mois… mais pour nous il est trop tard, on se limitera donc comme prévu à un mois de visites, entre les 3 îles de Java, Bali et Lombok. Pour moi cette fois encore c’est un “retour”: je suis venu à Bali pour un cours séjour en famille avec ma mère et mon frère il y a presque 15 ans! Les souvenirs sont flous, et j’imagine bien sûr de gros changements!

Dès notre arrivée on retrouve notre amie Raquel avec grand plaisir! Elle débarque fraichement de Barcelone et vient nous rejoindre en Indonésie pour ses 3 semaines de vacances ! On est ravie de la revoir, et presque aussi ravies des trésors qu’elle amène dans ses valises: du jambon en quantité, fromage, moules etc.!!! J’en salive encore! Et on la remercie encore énormément ainsi que Victoria la maman d’Eduardo qui a grandement participé au colis! Les retrouvailles se sont faites “à l’Espagnole”, avec jambon fromage et vin… un vrai luxe pour nous auquel on n’a pas eu accès ces 4 derniers mois!

Le séjour à Java se passe vite mais bien, entre villes et montagnes. On reste quelques jours à la méga capital de Jakarta, avant de se diriger (en train de nuit) vers Yogyakarta et les temples de Borobudur et Prambanan. Ensuite le séjour s’est quelque peu allongé et compliqué puisqu’il nous a fallut 2 longs jours de route en mini bus pour rejoindre Bali, en passant par le fameux Bromo, volcan au centre de Java. Un peu long, mais la visite à Bromo en valait la chandelle…

On arrive donc à Bali après une semaine en Indo, et on débarque à… Kuta! 15 ans après, ca a effectivement beaucoup changé! C’est la capital du Surf Sex and Sun, lieu de fête privilégiée des jeunes Australiens et Japonais. La différence avec la tranquille et relativement peu touristique Java est assommante! D’abord dans les prix, bien sûr, mais surtout dans les relations humaines où on se retrouve vraiment et pour la première fois depuis notre début de voyage dans la position du portefeuille ambulant! Avec lequel on est “gentil et aimable” si le portefeuille est ouvert, mais sinon parfois carrément désagréable si le portefeuille rechigne à s’ouvrir! Forcement, nous, ca nous agace!

On se refugie dans une chouette auberge recommandée par un pote au Sri Lanka, à Legian (plage nord de Kuta). On est vite déçu par la plage littéralement immonde en cette fin de saison des pluies, et on repart donc presque aussi sec pour Nusa Lambogan, une petite île au large de Bali.

Ici par contre, on arrive vraiment au « paradis ». Même si Lambogan est quand même une île très touristiques, les complexes hôteliers chics sont concentrés sur une très petite partie de l’île, et le coté ouest de l’île est beaucoup plus tranquille avec des petits bungalows et restaurants “low budgets”. Lambogan est une île très calme, où seulement quelques personnes vivent du tourisme mais la grande majorité de la population vit de la culture des algues. L’ambiance est très relax, l’eau ultra limpide et les fonds maritimes nous laissent sans voix (à moi en tout cas..). On fait une très belle excursion snorkeling en bateau, on se ballade autour de l’île, on traine sur la plage… c’est les “vrais” vacances, quoi!

Après la tranquille Lambogan, on revient à Bali pour s’éloigner de la mer et se diriger vers le centre, à Ubud. Ubud avait été notre destination privilégiée lors de mon premier séjour à Bali, en 1994 ! J’ai le souvenir d’un petit village, c’est maintenant presque une grosse ville ! La croissance est extraordinaire, et le type de tourisme est comme à Kuta plutôt « shopping chic » que « hippie relax »… Cependant, contrairement à Kuta qui est très basé sur les fêtes et gros complexes de boites de nuit, Ubud a quand même gardé une certaine identité de petite ville d’artistes tranquille. La rue principale est un peu oppressante pleine de boutiques souvenirs ou D&G, mais dès qu’on s’éloigne un peu à pied on se retrouve tout de suite « perdu » au milieu des rizières !

Et surtout la grande qualité d’Ubud est sa situation idéale pour les excursions courtes aux alentours. On s’y installe donc pour 5 jours, et on trouve un vrai petit coin de paradis en plein centre de la ville : une petite auberge de 2 chambres, au milieu des champs de riz avec terrasses sur le jardin, bref, ce sera notre petit refuge à la chaleur et au bruit du centre ! La semaine se passe ainsi tranquillement, on fait de longues ballades à pied dans les rizières, on loue des scooters pour aller aux volcans et temples alentours, on profite de la très large sélection d’offres culinaires ! (Je me régale encore à l’idée du steak de thon du Nomades !:-) – un raté cependant, la grosse déception de l’essai de canard à la Balinaise, réduis en bouilli par le cuisinier, et servi avec la tete et les pates en décoration !:-s.

Mais déjà arrive la fin des vacances de Raquel ! Incroyable mais vrai, les 3 semaines sont passées à la vitesse de l’éclair ! Il est vrai qu’on a pris un rythme avec Eduardo où le temps n’a plus vraiment la même signification qu’avant… nos vacances s’étirent à l’infini et on a un peu du mal à se rendre compte de la virtualité de la chose ! Bref, les vacances de Raquel s’achèvent, et on décide de passer nos derniers jours ensemble à Bali sur la côte ouest, à Amed. C’est la grande découverte de l’île, Amed est un endroit fantastique et qui pour notre plus grand bonheur échappe encore à l’influence touristique de l’axe Kuta-Ubud. C’est une côte tranquille de villages de pêcheurs, quelques hôtels et auberges à Amed même, mais le reste de la cote ouest en allant vers le sud est complètement dénué d’installations touristiques. C’est de toute façon également le constat qu’on avait fait au nord, dès qu’on s’éloigne des axes touristiques du sud on retrouve un peu le mode de vie traditionnel de la population locale (petits villages, pêche ou agriculture). De ce qu’on a pu observer de toute façon, les Balinais n’ont pas l’air vraiment influencés par les touristes de façon général. Le touriste est un portefeuille et on essai de lui retirer le maximum de fric possible, mais en dehors de ca les locaux restent très attachés a leurs traditions, l’île déborde d’offrandes et de temples, et les coutumes sont très respectées (comme ce jour de « fin d’année », le 16 mars cette année, où il est officiellement interdit de sortir dans la rue pour ne pas se faire voir des démons qui survolent l’île ce jour-là ! Même l’aéroport International est fermé…).

C’est donc dans le très agréable petit village de Amed qu’on se sépare de Raquel ! On aura quand même réussi à trouver un endroit encore peu touristique à Bali, sain et avec une population relativement sereine.

Pour la suite de notre séjour Indonésien, avec Eduardo on décide d’aller passer notre dernière semaine à Lombok, l’île suivante dans l’archipel, à 5h de ferry « local » de Bali. Un peu saturés d’endroits surexploités touristiquement, on se tourne vers Kuta Beach, Lombok. C’est l’antithèse de Kuta Bali, un village minuscule du sud de l’île, extrêmement touristique et encore relativement protégé de l’assaut des gros complexes balnéaires de luxe… plus pour longtemps, car apparemment elle ne doit sa salvation qu’à l’arrivée de la crise qui a quelque peu ralentie les investissements immobiliers dans la région.

Pour l’instant Kuta Lombok est calme et sereine, un refuge de surfeur où on retrouve nos planches et les vagues sur le spot de Gurupuk ! C’était quand même un comble de ne pas surfer en Indonésie ! Les paysages sont fantastiques, on accède au spot en bateau, les grandes plages de sable désertes… Lombok est toute prête pour les futurs investisseurs et packs « lune de miel » !

La mafia par contre sévit sur l’île, barrières de péages à l’entrée des villages pour accéder aux spots de surf, et surtout au niveau des transports impossibilité pour les touristes d’accéder aux transports en communs (les fameux bemos) ! Le réseau est relativement limité de toute façon, mais forcément pour nous, c’est un peu agaçant !! On se fait même menacer littéralement sur le port à l’arrivée lorsqu’on se fait inviter par un groupe de touristes qui nous proposent de nous amener à Kuta depuis le ferry dans leur voiture ! On finira par renoncer devant l’agressivité des chauffeurs de taxi du port…

Mais après 4j à surfer à Lombok, c’est le retour à Bali. Suite à notre rencontre avec Carlos le motard de Madrid (on est presque voisin ! D’où une soirée mémorable à se rappeler tous nos chers bars du quartier… J), on décide de redonner sa chance à Kuta Bali ! Cette fois ci on est organisé, Carlos nous dirige vers son ancienne auberge de jeunesse où on fait la connaissance de sa copine française, Sophie. On passe donc nos 2 derniers jours Indonésiens…à surfer ! On découvre la péninsule du sud de Kuta, le spot de Padang Padang (beach break) est parfait pour nous, eau transparente, paysages de rêve… et c’est déjà la fin ! On fini notre séjour en beauté par une nuit typique « Kutanaise » ( ?!) : sortie avec Sophie et des copains à la Green Box et Sky Garden, un méga complexe de boite de nuit… On finira la nuit directement à l’aéroport pour notre vol à Singapour !

Et c’est la continuation de l’aventure, cette fois ci on reprend vraiment le concept « voyage au long cours », et notre liberté de pouvoir bouger au rythme qu’on veut, sans limites données par des billets d’avions !

Bizz a tous !

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